CCE Louvres 07/06/15

CCE Louvres 07/06/15
CCE Louvres 07/06/15

jeudi 20 août 2015

Mors simple brisure, double brisure, caoutchouc, quels effets sur la bouche du cheval ?

Changer de mors peut aider le cavalier dans sa relation main / bouche, il ne pourra en aucun cas régler la mise sur la main, ce n’est pas “magique”. Durcir l’embouchure de votre monture ne modifiera pas son comportement. Cependant, chaque cheval est différent et donc il vous faut chercher le mors qui conviendra le mieux à votre équitation et à la bouche de votre équidé.


Si un cheval présente des défenses importantes lorsque vous travaillez, c’est sûrement dû à une douleur (douleurs dentaires, douleur dorsale, boîterie, etc.)  ou un problème comportemental (mauvais débourrage, accident, manque de confiance en la main, etc.). N’hésitez pas à vous tourner vers les spécialistes (vétérinaire, dentiste équin, ostéopathe, maréchal, ...) lorsque vous rencontrez des comportements violents ou de grosses défenses.


Mors droit, simple brisure, double brisure : quels effets sur la bouche de votre cheval ?



Les pressions du mors droit sur la bouche



Les pressions du simple brisure sur la bouche



Les pressions du double brisure sur la bouche

On voit d’après les différents schémas, que le mors droit est un mors très doux. Cependant, si travailler avec ce type de mors est bien pour le débourrage des jeunes chevaux (moins de pressions, acceptation du mors plus simple), il est réputé comme étant “imprécis” et ne conviendrait donc pas - à priori - à un travail plus pointu.


Le simple brisure serait donc le mors le plus contraignant. En effet, surtout sur des chevaux qui ont une petite bouche (palais étroit), ce type de mors peut générer des points de pression en se “plantant” dans le palais ou en pinçant la langue. Cependant de très nombreux chevaux sont montés avec des mors en simple brisure, le tout est que la taille du mors et la main du cavalier soit adaptées.


Le double brisure est sûrement une bonne alternative entre le mors droit qui manque de précision et le mors simple brisure qui peut créer un inconfort au niveau de la bouche lorsque le cheval travaille.


Attention, chaque cheval étant un cas unique, le mors double brisure n’est pas “LA” solution. Pompom sera peut-être mieux avec un mors double brisure alors que si vous mettez le même genre de mors à Caramel, celui-là ne le supporte pas et se défend.


Les mors « en caoutchouc » et « en résine », vraiment plus doux ?

L’effet des mors « en caoutchouc » et « en résine » sur les barres

Un constat que trop peu connu mais pourtant réel : en frottant contre les barres, le caoutchouc et la résine créent un échauffement qui peut être douloureux pour les chevaux. Attention donc avec ce type de mors, il sont à utiliser avec prudence et il faut être à l’écoute de sa monture. Si un inconfort survient après quelques temps de travail avec ce type de mors, peut-être vaut-il mieux essayer autre chose.

Cependant, certains chevaux sont réellement plus à l’aise avec ces embouchures. Encore une fois, l’écoute est votre meilleure amie !

mercredi 19 août 2015

Séance de cross en Side Pull Bonneville

C'était la première fois que nous partions sans mors sur un terrain de cross. D'habitude je mets un mors par sécurité en plus du Side Pull. Ce fut donc une première.

Une première qui s'est très bien passée ! Plessis était très à l'écoute et dès la détente je ne lui ai rien laissé passer au niveau du contrôle. Nous avons donc pu aborder les différentes difficultés dans le calme avec un train légèrement en-dessous du train de cross pour travailler sur le relâchement. Comme à son habitude, en début de séance, il était quelque peu hésitant et j'ai manqué d'essuyer un refus sur mon premier passage sur l'oeil.

Il a ensuite pris confiance et s'est très bien comporté. Notamment sur une combinaison un peu compliquée - notre première combinaison avec trois efforts sur un cross.

Il n'y a rien de mieux pour résumer une séance que de faire une vidéo... bon visionnage !



Conclusions de cette séance : nous sommes prêts pour aller courir une amateur 3 à la rentrée, et je suis rassurée sur le potentiel de Plessis sur le fixe. Avec un bon travail en dressage cet hiver axé sur la décontraction et la stabilité de l'attitude et de la mécanisation sur les barres pour lui faire prendre confiance sur l'hippique, et nous pourrons aborder les amateur 2 en fin de saison.

jeudi 13 août 2015

Équitation sans mors et compétition

Equitation sans mors et compétition


Cross Louvres 07/06/15 Photo Joel Bonnefond
L’équitation sans mors, dans une approche plus naturelle et plus « respectueuse » du cheval, est souvent associée à de la balade et du loisir. Il est rare de croiser en compétition des personnes évoluant sans mors, et ce, même dans les disciplines où cela est autorisé.
J’ai réalisé un petit texte sur chaque discipline où la monte sans mors est autorisée par le règlement en compétition. Je traiterai ensuite de deux cas particuliers : le concours complet et le dressage.
Je ne parlerai pas ici de l’équitation Western que je ne connais que trop peu, mais rien ne vous empêche de me contacter pour m’informer sur le sujet. ;)

L’endurance

Le sans mors (et la cordelette suivant les organisateurs – hormis pour les étalons) est autorisée en endurance et c’est sûrement la discipline où nous pouvons observer le plus de cavaliers utilisant les ennasures. La raison la plus souvent mise en avant est que le cheval gère mieux son effort et sa récupération sans mors. Ne courant pas personnellement dans cette discipline, je ne peux pas appuyer ou non ces dires. Mais il est vrai que pour certains chevaux, le fait d’être sans mors leur permet de mieux gérer leurs angoisses et donc leur effort. À confirmer !

Le TREC

Discipline dite « d’équitation d’extérieur », permet de teste au fur et à mesure de la journée les couples sur leurs aptitudes d’orientation suivant une vitesse données (POR), sur les capacités d’écoute du cheval et de maîtrise de allures du cavalier (Test des allures) et de passage de difficultés en terrain varié (PTV). L’équitation sans mors étant largement répandue en extérieur (balade – randonnée – endurance) il me paraît donc logique qu’elle soit autorisée dans cette discipline. J’ai pu participer à deux TREC avec mon cheval, à l’époque je ne montais pas encore sans mors, mais si l’occasion de refaire du TREC se présente à moi, c’est sans aucune hésitation que j’irai avec mon Side pull.

Le CSO

Depuis quelques saisons désormais, la pratique sans mors est autorisée en compétition de CSO. J’ai moi-même fait quelques concours avec mon Side pull – que l’on a pris par deux fois pour un hackamore… - et j’ai été étonnée du peu de personne que l’on croise utilisant des ennasures. Pour ma part, je connais quelques rares personnes à en utiliser en concours, mais sur le terrain, je n’en ai jamais croisé.

Le Horse Ball et le Pony Games

Dans ces deux disciplines, pourtant associées à la vitesse et où l’on doit avoir un certain contrôle de son équidé (notamment en Horse Ball pour éviter les chocs), la monte sans mors est autorisée (hormis le hackamore pour le Pony-Games, mais nous reviendrons dans un autre article sur la différence entre les ennasures les plus connues).

L’equifun

Dans cette discipline, qui pourrait faire penser à bien des égards au PTV (avec des difficultés quelque peu différentes), la monte sans mors est autorisée.

L’equifeel

C’est une discipline un peu à part car elle se pratique à pied avec le cheval et a pour but de développer l’équitation dite « éthologique » (nous traiterons dans un autre article de ce terme qui est trop souvent employé à tort et à travers) et de mettre en valeur le travail à pied. Il est donc logique que le travail se fasse en licol. Il est tout de même à noter que les entiers sont exclus de ces compétitions.

Point sur le concours complet et le dressage

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir dérouler sa reprise de dressage en cordelette ou sans mors ? La FFE, dans le règlement 2016 (applicable au 01/09/15), autorise « La monte sans mors, en licol ou cordelette » dans les épreuves club 4 imposée, poney 3 imposée, club 3 libre, et carrousel en club, poney et amateur.
Que penser de cette disposition ? Est-ce une volonté de la FFE de tendre vers une équitation sans mors en dressage ou bien une disposition pour « contenter » certains cavaliers. Pourquoi est-ce autorisé seulement sur de toutes petites épreuves ? Est-ce un échantillon test ? Si quelqu’un a la réponse à ces questions, je suis toute ouïe. J’ai questionné la FFE, mais silence radio pour le moment sur le sujet. Si vous trouvez un article de presse relatif à cette avancée, merci de me le communiquer.

J’en viens désormais au concours complet, discipline que je pratique avec mon cheval. En compétition club, il est très difficile (voir impossible) de partir sur le CSO et le cross avec une ennasure. En effet, même le hackamore est interdit, et il est bien spécifié dans le règlement qu’il faut un filet. En Amateur et Pro, la problématique est tout à fait différente car « le genre du harnachement est libre » et il est spécifié que le hackamore est autorisé. J’ai expérimenté et en effet, sur les deux concours que j’ai courru en amateur, on m’a autorisé à partir sur le CSO avec mon ennasure. En cross, j’avais également l’autorisation mais par sécurité j’ai combiné mon ennasure au filet car je n’avais jamais pu tester le side en cross à part sur de petits tronc en forêt.
Je n’ai personnellement jamais croisé de cavalier avec un side en concours complet, et vu la tête des juges à chaque fois que je demande, cela doit être un cas assez à part. Et pourtant c’est possible ! C’est à Sandillon que j’ai été le mieux reçu - la juge a approuvé sans discuter après avoir vu la photo de l’ennasure.


C'est suite à ces aventures que je me suis décidée à suivre ce blog, qui a pour but tout d'abord de suivre notre parcours en compétition puis plus largement, je souhaite rédiger quelques articles - généraux tout d'abord - sur la monte avec et sans mors. Et surtout sur l'effet des différents harnachements sur les chevaux.


Une présentation s'impose

Qui suis-je ? Ou plutôt qui sommes-nous ?





Je suis une cavalière amateur qui tente de se faire plaisir avec son cheval tout en découvrant de nouveaux horizons. Cela fait deux ans que je suis l’heureuse propriétaire de Plessis, AAC de 12 ans, ancien cheval de steeple repris par un cavalier professionnel de concours complet après sa carrière (peu fructueuse) en course.


Comment nous sommes-nous tournés vers l’équitation sans mors ?


Je ne sais plus exactement comment cela est arrivé. Dès le mois de Janvier 2015, nous en avions marre du manège et des séances trop répétitives dans le manège. Nous avons commencé par expérimenter l’équitation d’extérieur de nuit. Nous nous y sommes mis à fond. Nous retrouvions le bonheur d’être dehors malgré le froid, les sols gelés et l’obscurité. Nos balades au pas nous comblaient et j’observais un réel changement de comportement chez Plessis. J’ai donc décidé de casser la routine de notre programme d’entraînement un peu plan plan. J’ai testé le travail à pied en liberté dans le manège. Ce fut un échec total, monsieur se roule et… reste arrêté devant la porte du manège. Impossible de capter son attention, j’ai donc pensé à le monter sans mors. J’ai commencé par la longe afin de lui apprendre à répondre à la pression du licol, et il a tout de suite très bien réagi. Nous avons fait la transition mors / sans mors assez facilement et rapidement dans le manège. Nous sommes ensuite sortis en extérieur et nous avons à nouveau découvert une autre manière de vivre les balades qui étaient d’un tout autre goût.

Puis nous avons découvert la cordelette. Les premiers temps ont été difficiles, j’ai eu du mal à lâcher le side pull et nous avons mis plusieurs semaines à nous faire à cette sensation de ne rien avoir d’autre pour communiquer que mes jambes, mon bassin et ma voix.

Au début des beaux jours en avril, nous avons recommencé les balades de jour et les trots / galops dans les champs. Nous ne partions qu’en side pull avec la cordelette, et j’ai progressivement utilisé uniquement la cordelette. Et à un moment, j’ai senti que nous étions prêts. Je suis donc partie en cordelette en balade, au départ uniquement pour des petits tours principalement au pas, puis nous avons progressivement augmenté les allures et rallongé les chemins, nous partons désormais comme cela pour de longues balades tous les deux, incluant également des galops dans les plaines.

J’ai également découvert qu’en carrière / manège, monsieur est beaucoup plus volontaire sans mors. C’est de là qu’est partie l’idée de faire mes concours en side-pull. Et je suis très heureuse car cela se passe à merveille. Nous n’avons pas fait de si bons CSO et cross que depuis que nous courrons en side pull.

Je suis bien consciente d’être parfois jugée, et je suis très souvent traitée d’inconsciente lorsque je dis que je pars sur un cross sans mors avec un ancien cheval de course. Et pourtant il n’y a pas de moments où nous sommes plus en harmonie que sur un parcours. Il semble comme connecté à moi et répond à toutes mes demandes, même les plus fines.

Après, je ne suis pas non plus dans l’extrême en disant que le mors, ça fait mal, que l’ennasure est obligatoirement plus douce qu’un mors. Nous verrons dans un futur article l’effet du mors sur la bouche du cheval, et surtout comment choisir un mors afin de mieux respecter le confort du cheval. Nous verrons également les effets d’une ennasure mal utilisée.

Je ne pense pas détenir la vérité absolue, mais j’espère, au travers de mes articles et de mon parcours, que chaque cavalier pourra trouver une solution adaptée pour son cheval. Vous trouverez également un article sur les pièges de l’équitation “sans mors, sans fers, sans selle” dite “au naturel”. Mais cela fera l’objet d’un article à part entière.

Bonne lecture,


Claire