CCE Louvres 07/06/15

CCE Louvres 07/06/15
CCE Louvres 07/06/15

lundi 28 décembre 2015

19/12/2015 Derb'Eventing Amateur 3 à Jardy







Dressage : 51,5 points


Le début de détente a été quelque peu laborieux, Plessis n'était pas à l'écoute et chauffait. J'ai donc dû me fâcher sur certaines transitions descendantes. Ensuite il s'est mis peu à peu aux ordres tout en gardant une bonne impulsion. Sur le carré, le travail de ces derniers mois paye car l'impulsion est bien meilleure et le cheval est plus stable dans sa mise en main. Sans être parfait pour autant, quelques belles notes nous placent 13è / 33 partants à l'issue du dressage, notre meilleure performance cette année pour cette discipline.








Derby cross : Sans-fautes


Après une reconnaissance quelque peu agitée : les obstacles sont gros, ça tourne, c'est assez technique, je décide de mettre un mors pour cette première expérience de Derby. Nous faisons une bonne détente, très peu de sauts car je sais que Plessis n'en a pas besoin. Et nous nous lançons. Un peu tendue sur le début du parcours, je prends petit à petit confiance en sentant que mon cheval s'amuse. Nous nous faisons très plaisir et tentons même une option sur les deux derniers. Option réussie, Sans-faute dans le temps. Nous remontons à la 12è place, au pied du classement...



Passer au sans mors oui, mais pas n'importe comment

Vous avez envie de nouvelles sensations ou êtes tout simplement intéressés par la monte sans mors ? Mais vous vous posez certaines questions : Quand le cheval est-il prêt ? Que choisir comme ennasure ? Comment la régler ? Comment faire la transition en toute sécurité ? Je vais essayer de répondre à vos questions en me basant sur mon expérience et mon ressenti. Il y aura plusieurs articles dans cette rubrique.

Quand le cheval est-il prêt ?



Grande question à laquelle je ne peux pas vous répondre, mais je vais vous donner quelques clés. Pour qu'un cheval puisse passer sans mors il y a tout de même quelques règles à respecter (cela est différent pour les poulains non-débourrés, là c'est un choix du cavalier de mettre un mors au débourrage ou non, et l'approche est différente).


Il est impératif, avant même se songer à passer sans mors, d'avoir l'équidé parfaitement aux ordres. Mais ça veut dire quoi exactement ? Quelques éléments de réponse...


Avoir un cheval aux ordres, c'est être capable de gérer son cheval en toute situation, même les plus stressantes. C'est à dire qu'il faut gagner son respect et qu'il nous fasse confiance en toutes circonstances. Sans cela, vous n'arriverez à rien. J'ai plusieurs exemples vécus avec mon cheval, je vais vous parler du plus significatifs afin que vous compreniez l'importance du respect et de la confiance.




Lors de notre troisième sortie en cordelette, nous sommes passés en bordure d'un domaine où le propriétaires faisait brûler ses mauvaises herbes et déchets à un mètre de la clôture. Plessis, comme tous les chevaux, a une peur irrationnelle du feu. Il a donc fait demi-tour et a tenté de partir au galop. je l'ai gentiment arrêté et remis sur le chemin passant à côté du feu et j'ai passé les cinq minutes suivantes à le rassurer, à passer de plus en plus près du feu, à lui montrer, à le caresser. Et malgré sa peur et sa panique, il m'a fait confiance et a passé cette difficulté. Si je n'avais pas instauré cette relation de confiance entre nous, j'aurais sûrement dû prendre un autre chemin. Cela aurait pu être une solution à court terme, mais cela n'aurait fait que reculer le problème. Nos chevaux doivent apprendre à nous écouter et à apprivoiser leur peur grâce à nous car en réelle situation dangereuse, il faut pouvoir éviter la panique du cheval pour avoir la pleine possession de ses moyens.


Attention, avoir un cheval aux ordres n'est pas avoir un cheval sans vie, sans joie. Tous les chevaux ont besoin de moments de détente et de jeu, et le but n'est pas de supprimer cela, mais bien de contrôler ces moments afin que cela ne dégénère pas. En toute - ou presque - circonstance, lorsque Plessis a besoin de jeter son jus, je lui laisse une certaine liberté, mais lorsque je lui demander de se calmer ou de repasser à une allure inférieure, j'exige que la réponse soit immédiate.


De plus, la première phase de mes séances est de remettre les codes en place, c'est à dire s'assurer que le cheval répond correctement aux ordres simples : s'arrêter, se mettre en avant, tourner, etc. Au fur et à mesure je diminue les aides coercitives (donc les actions de mains) pour m'assurer que ses bases sont bien acquises et que le cheval est prêt à passer sans mors. Cela nous amène donc à utiliser une autre aide naturelle que le poids du corps et les jambes : la voix.


La voix est indispensable dans l'apprentissage du cheval, que ce soit à pied ou monté. Nous l'utilisons dans toute éducation (qui n'a jamais entendu parler du fameux "bisous" de l'équitation américaine, des ordres vocaux à la longe en équitation classique, etc.). Par le travail à pied et monté, votre cheval doit petit à petit répondre parfaitement aux ordres vocaux. Ces codes doivent être toujours les mêmes (par exemple "oh" pour ralentir) afin que votre cheval n'ait pas de perte de repère. Personnellement, j'ai mis en place des codes assez discrets (pas de mots que des sons) afin de pouvoir les utiliser sur des carrés de dressage sans que cela ne se voit.


Lorsque tout cela est acquis, vous pouvez commencer à songer à passer sans mors, mais la transition doit se faire en plusieurs étapes, que je détaillerai dans un prochain article.









lundi 7 décembre 2015

Dents de loup, dents de cochon, surdents, comment les détecter, que faire ?

Avant même de parler des différentes problématiques liées aux dents de loup, dents de cochon, surdents, nous allons nous intéresser au schéma ci-dessous :


La dentition du cheval est constituées de :

  • 12 incisives (1)
  • 4 crochets / canines (2) pour les mâles et les femelles dites "bréhaigne"
  • 12 prémolaires (5)
  • 12 molaires (6)
  • 1 à 4 dents supplémentaires possibles : dents de loup (3), dents de cochon (4)

 Elles sont implantées sur deux mâchoires : la mâchoire supérieure (maxillaire (7)) et la mâchoire inférieure (Mandibule (8)). L'ATM (Articulation Temporo-Mandibulaire (9)) permet la mobilité de la mandibule et joue un rôle majeur dans le fonctionnement du cheval :

  • mobilité de la mandibule en avant ou en arrière : rôle de balancier
  • ouverture et fermeture de la bouche : rôle pour la mastication
  • mobilité latérale de la mandibule : rôle pour la mastication

L'entretien des dents permet une bonne mobilité de la mandibule et un meilleur fonctionnement de l'ATM.



 Il y a quatre "arcades" qui supportent les dents :

  • 1ère arcade: maxillaire droit, 101 à 111
  • 2ème arcade: maxillaire gauche, 201 à 211
  • 3ème arcade: mandibule gauche, 301 à 311
  • 4ème arcade: mandibule droite, 401 à 411

Dent 1: incisive, pince / dent 2: incisive, mitoyenne / dent 3: incisive, coin / dent 4: canine (crochet) / dent 5: dent de loup ou dent de cochon / dent 6: 1ère prémolaire / dent 7: 2ème prémolaire / dent 8: 3ème prémolaire / dent 9: 1ère molaire / dent 10: 2ème molaire / dent 11: 3ème molaire.

Comme nous, les chevaux ont des dents de lait (12 incisives et 12 prémolaires) avant la dentition définitive.

Quelle est l'utilité du dentiste équin ?

Les surdents 

Schéma de la mastication et de la formation des surdents
Photo d'une blessure due aux surdents
Les dents des chevaux poussant tous les ans, les surdents se forment lors de la mastication. Ces protubérances créent des blessure dans la joue (photo) et sur la langue. Elles gênent le cheval pour manger, cela lui crée des douleurs lors de la mastication  et lors du travail monté. De plus, la pression de la muserolle et des montants de filet / ennasure le long de la mâchoire du cheval aggravent les douleurs. Même en liberté, le cheval peine à tourner la tête, en effet la pression des surdents sur la joue tendue lui rendent le mouvement difficile.

Une visite régulière du dentiste permet de supprimer les surdents et d'éliminer les blessures dans la bouche.

Comment les détecter ? Le cheval peut avoir des difficultés d'assimilation (amaigrissement), une défense lors du travail et des difficultés à s'incurver, et si le cheval crache des boulettes d'herbe ou de foin, c'est sûrement du à une blessure. En effet, les chevaux se mettent des "pansements" entre les surdents et les blessures pour limiter les douleurs.
En cas de doute, il faut contacter un dentiste équin. 


Les dents de loup & dents de cochon

Les dents de loup et dents de cochon sont des vestiges génétiques. Elle se trouvent devant les premières prémolaires et créent un inconfort dans la bouche. En effet, elles se trouvent à l'endroit où se positionne le mors dans la bouche et créent donc un inconfort lors de la monte. Effectivement, la dent exerce une pression sur la lèvre et peut également créé une blessure.

Ces dents s'enlèvent - dans la plupart des cas - de manière rapide et indolore pour le cheval. Il est préférable que le dentiste équin enlève cette dent - si elle est présente - avant le débourrage du cheval.

Si un cavalier monte exclusivement sans mors ou ne monte pas le cheval, il est inutile d'enlever ces dents.

Comment les détecter ? Le cheval présente très souvent des défenses montées : encapuchonnement, battage au vent, quelques défenses que ce soit lors de la prise de contact.


Le siège de mors (passage de mors / bit seat)

La première prémolaire présente souvent une protubérance ou un angle cassant, ce qui induit une gêne lorsque le cavalier prend le contact. En effet, le mors appuie sur la commissure qui se "pose" sur les premières prémolaires, il faut donc limer cette dent afin d'améliorer le confort du cheval monté.

Si un cavalier monte exclusivement sans mors ou ne monte pas le cheval, il est inutile de faire le siège de mors.

Comment le détecter ? Le cheval présente très souvent des défenses montées : encapuchonnement, battage au vent, quelques défenses que ce soit lors de la prise de contact. Comme pour les dents de loup / dents de cochon.
Avant intervention du dentiste


Après intervention du dentiste


Quand appeler le dentiste ?

L'optimal est de faire venir le dentiste pour la première fois avant le débourrage du cheval (2-3 ans), puis tous les 6 mois jusqu'à 5 ans (afin d'aider à une bonne consolidation de la mâchoire et de l'ATM). Ensuite, ces visites s'espaceront à une fois par an, puis une fois tous les deux ans à la retraite de l'équidé. En effet, en vieillissant, la pousse des dents diminue et les visitent peuvent être moins régulières. Cependant, un suivi régulier est tout de même important car les dents ne poussant plus : elles pourrissent et tombent.

Pour trouver un dentiste équin, rendez-vous sur la page de la FFTDE (Fédération Française des Techniciens Dentaires Équins).


jeudi 8 octobre 2015

Rééducation après infiltration - Semaine 2

Rééducation après infiltration




Photos semaine 2

Semaine 2

Côté Travail

- Jeudi : longe en extension d'encolure (donc principalement du trot)
- Vendredi : travail monté sur des huit de chiffre en extension d'endolure
- Samedi : Stage avec Patrick Fortier, il m'a beaucoup apporté sur la pathologie de Plessis et m'a surtout orientée vers un maréchal qui vient (normalement) dans mon coin et qui saura bien gérer le soucis rencontré sur son antérieur droit ! De son point de vue, tous les soucis de Plessis viennent de là ! Et je suis assez d'accord avec lui vu que c'était mon sentiment à l'origine. Donc il faut continuer de le remuscler, lui faire une ferrure adaptée et il est confiant sur l'avenir du cheval : il m'a dit qu'il fonctionnait très bien. Ca fait chaud au coeur d'entendre ça surtout que je doutais un peu sur ma manière de le travailler ces derniers temps.
- Dimanche : longe en extension
- Lundi : Repos (Paddock)
- Mardi : Petit travail monté, j'ai essayé de travailler la perméabilité, ce fut un échec total...
- Mercredi : Re-travail monté, encadré cette fois, sur la perméabilité et j'ai fini l'heure avec un grand sourire et une cheval hyper léger sur la main, un vrai bonheur ! (alors que la veille j'avais plus envie de monter, je suis un peu en dents de scie en ce moment...)

Côté Compléments et soins

Petit point sur les cures :
- Prise de poids et condition physique pour l'aider à se muscler : huile isio 4 bio 30 mL/ration jusqu'à épuisement de la bouteille, et EDHYA Form 300g/j pendant deux mois => BILAN : Plessis n'assimile pas du tout l'orge germée... donc je vais arrêter la cure car tout ressort dans ses crottins qui sont de moisn en moins beaux, et j'ai peur d'une colique, le conaissant, l'apport de trop de protéines ne lui a jamais fait de bien... par contre, j'augmente les rations petit à petit
- Protection système digestif et système immunitaire pour renforcer son système digestif, améliorer le transit et donc l'asismilation : aloe vera bio 20 mL/repas jusqu'à épuisement de la bouteille et argile blanche 50gr/j pendant 20 jours
- Soulagement des articulations : Vinaigre de cidre bio 25mL/repas. Et ce jusqu'à ce que je trouve un traitement qui me convienne pour son arthrose, vu que beaucoup de produits sont à base d'anti-inflammatoires et que justement, si j'ai fait infiltrer, c'est pour éviter la prise d'anti-inflammatoires sur de trop longues périodes.

À prévoir : contacter un vétérinaire homéopathe et phytothérapeute pour l'arthrose et un ostéopathe pour lui remettre tout bien
Rendez-vous Mercredi ou Jeudi prochain pour le bilan de la troisième semaine !

jeudi 1 octobre 2015

Rééducation après infiltration, semaine 1

Rééducation après infiltration


Je crée une nouvelle "rubrique" afin de partager notre expérience sur l'infiltration et la rééducation de Plessis. J'ai fait infiltrer Plessis car nous avons découvert un (début) d'arthrose au Jarret et des douleurs dorsales importantes qui lui créaient une boîterie postérieur gauche. La boîterie vient surtout du fait qu'après ses semaines / mois d'arrêt il n'est plus assez musclé pour pouvoir supporter des douleurs (il a été quasiment arrêté de Juin à début août suite à divers évènements, et il avait eu un arrêt de trois semaines en avril). Certains me disent que je suis très optimiste sur l'issue du chemin. En effet, j'espère qu'à l'issue des effets de l'infiltration, le cheval aura une musculature assez importante afin d'éviter les douleurs liées à son arthrose au jarret et ses soucis (actuels) de dos. Je suis consciente que ça peut échouer, mais je me dis que si je pars perdante, nous serons perdants...

Je prendrai des photos chaque semaine afin de voir l'évolution (en espérant qu'il y en ait !) semaine après semaine.

Semaine 1


Côté Travail

Mercredi et jeudi, monsieur fait "seulement" 20 minutes de marcheur par jour. Imaginez son énergie lorsque le vendredi je dois faire 10 minutes de pas et 10 minutes de trot monté, j'ai manqué d'apprendre à voler ! Du coup, samedi avant de monter, j'ai fait une petite longe afin qu'il puisse se défouler sans risquer de lui faire mal au dos. Après cette séance, et depuis dimanche, j'applique le programme suivant :
- Jour 1 : longe en extension d'encolure (donc principalement du trot)
- Jour 2 : travail monté sur des huit de chiffre ou balade (le tout) en extension d'endolure
- Jour 3 : je fais ce que je n'ai pas fait le jour 2

Le programme de la semaine à venir est le même sauf Samedi où nous allons participer (le matin) au stage organisé par l'association mécanique équestre stages et compétitions. Je vais travailler avec Patrick Fortier. Et vu qu'il il a travaillé pendant quelques années (environ 25 ans !) avec le Dr Pradier, entre autre sur la remise au travail des chevaux en rééducation, je pense qu'il va m'apporter beaucoup (et surtout un peu m'éclairer ^^). Et il est en plus le maréchal recommandé par le Dr Pradier, si ça c'est pas du bonheur, faut que j'amène les radios de Plessis absolument pour lui montrer !

Côté Compléments et soins

J'ai commencé plusieurs cures :
- Prise de poids et condition physique pour l'aider à se muscler : huile isio 4 bio 30 mL/ration jusqu'à épuisement de la bouteille, et EDHYA Form 300g/j pendant deux mois(je ferai un article semaine prochaine sur les produits EDHYA)
- Protection système digestif et système immunitaire pour renforcer son système digestif, améliorer le transit et donc l'asismilation : aloe vera bio 20 mL/repas jusqu'à épuisement de la bouteille et argile blanche 50gr/j pendant 20 jours
- Soulagement des articulations : Vinaigre de cidre bio 25mL/repas. Et ce jusqu'à ce que je trouve un traitement qui me convienne pour son arthrose, vu que beaucoup de produits sont à base d'anti-inflammatoires et que justement, si j'ai fait infiltrer, c'est pour éviter la prise d'anti-inflammatoires sur de trop longues périodes.

À prévoir : contacter un vétérinaire homéopathe et phytothérapeute pour l'arthrose et un ostéopathe pour lui remettre tout bien
Rendez-vous Mercredi ou Jeudi prochain pour le bilan de la deuxième semaine et surtout le résumé du stage !

jeudi 20 août 2015

Mors simple brisure, double brisure, caoutchouc, quels effets sur la bouche du cheval ?

Changer de mors peut aider le cavalier dans sa relation main / bouche, il ne pourra en aucun cas régler la mise sur la main, ce n’est pas “magique”. Durcir l’embouchure de votre monture ne modifiera pas son comportement. Cependant, chaque cheval est différent et donc il vous faut chercher le mors qui conviendra le mieux à votre équitation et à la bouche de votre équidé.


Si un cheval présente des défenses importantes lorsque vous travaillez, c’est sûrement dû à une douleur (douleurs dentaires, douleur dorsale, boîterie, etc.)  ou un problème comportemental (mauvais débourrage, accident, manque de confiance en la main, etc.). N’hésitez pas à vous tourner vers les spécialistes (vétérinaire, dentiste équin, ostéopathe, maréchal, ...) lorsque vous rencontrez des comportements violents ou de grosses défenses.


Mors droit, simple brisure, double brisure : quels effets sur la bouche de votre cheval ?



Les pressions du mors droit sur la bouche



Les pressions du simple brisure sur la bouche



Les pressions du double brisure sur la bouche

On voit d’après les différents schémas, que le mors droit est un mors très doux. Cependant, si travailler avec ce type de mors est bien pour le débourrage des jeunes chevaux (moins de pressions, acceptation du mors plus simple), il est réputé comme étant “imprécis” et ne conviendrait donc pas - à priori - à un travail plus pointu.


Le simple brisure serait donc le mors le plus contraignant. En effet, surtout sur des chevaux qui ont une petite bouche (palais étroit), ce type de mors peut générer des points de pression en se “plantant” dans le palais ou en pinçant la langue. Cependant de très nombreux chevaux sont montés avec des mors en simple brisure, le tout est que la taille du mors et la main du cavalier soit adaptées.


Le double brisure est sûrement une bonne alternative entre le mors droit qui manque de précision et le mors simple brisure qui peut créer un inconfort au niveau de la bouche lorsque le cheval travaille.


Attention, chaque cheval étant un cas unique, le mors double brisure n’est pas “LA” solution. Pompom sera peut-être mieux avec un mors double brisure alors que si vous mettez le même genre de mors à Caramel, celui-là ne le supporte pas et se défend.


Les mors « en caoutchouc » et « en résine », vraiment plus doux ?

L’effet des mors « en caoutchouc » et « en résine » sur les barres

Un constat que trop peu connu mais pourtant réel : en frottant contre les barres, le caoutchouc et la résine créent un échauffement qui peut être douloureux pour les chevaux. Attention donc avec ce type de mors, il sont à utiliser avec prudence et il faut être à l’écoute de sa monture. Si un inconfort survient après quelques temps de travail avec ce type de mors, peut-être vaut-il mieux essayer autre chose.

Cependant, certains chevaux sont réellement plus à l’aise avec ces embouchures. Encore une fois, l’écoute est votre meilleure amie !

mercredi 19 août 2015

Séance de cross en Side Pull Bonneville

C'était la première fois que nous partions sans mors sur un terrain de cross. D'habitude je mets un mors par sécurité en plus du Side Pull. Ce fut donc une première.

Une première qui s'est très bien passée ! Plessis était très à l'écoute et dès la détente je ne lui ai rien laissé passer au niveau du contrôle. Nous avons donc pu aborder les différentes difficultés dans le calme avec un train légèrement en-dessous du train de cross pour travailler sur le relâchement. Comme à son habitude, en début de séance, il était quelque peu hésitant et j'ai manqué d'essuyer un refus sur mon premier passage sur l'oeil.

Il a ensuite pris confiance et s'est très bien comporté. Notamment sur une combinaison un peu compliquée - notre première combinaison avec trois efforts sur un cross.

Il n'y a rien de mieux pour résumer une séance que de faire une vidéo... bon visionnage !



Conclusions de cette séance : nous sommes prêts pour aller courir une amateur 3 à la rentrée, et je suis rassurée sur le potentiel de Plessis sur le fixe. Avec un bon travail en dressage cet hiver axé sur la décontraction et la stabilité de l'attitude et de la mécanisation sur les barres pour lui faire prendre confiance sur l'hippique, et nous pourrons aborder les amateur 2 en fin de saison.

jeudi 13 août 2015

Équitation sans mors et compétition

Equitation sans mors et compétition


Cross Louvres 07/06/15 Photo Joel Bonnefond
L’équitation sans mors, dans une approche plus naturelle et plus « respectueuse » du cheval, est souvent associée à de la balade et du loisir. Il est rare de croiser en compétition des personnes évoluant sans mors, et ce, même dans les disciplines où cela est autorisé.
J’ai réalisé un petit texte sur chaque discipline où la monte sans mors est autorisée par le règlement en compétition. Je traiterai ensuite de deux cas particuliers : le concours complet et le dressage.
Je ne parlerai pas ici de l’équitation Western que je ne connais que trop peu, mais rien ne vous empêche de me contacter pour m’informer sur le sujet. ;)

L’endurance

Le sans mors (et la cordelette suivant les organisateurs – hormis pour les étalons) est autorisée en endurance et c’est sûrement la discipline où nous pouvons observer le plus de cavaliers utilisant les ennasures. La raison la plus souvent mise en avant est que le cheval gère mieux son effort et sa récupération sans mors. Ne courant pas personnellement dans cette discipline, je ne peux pas appuyer ou non ces dires. Mais il est vrai que pour certains chevaux, le fait d’être sans mors leur permet de mieux gérer leurs angoisses et donc leur effort. À confirmer !

Le TREC

Discipline dite « d’équitation d’extérieur », permet de teste au fur et à mesure de la journée les couples sur leurs aptitudes d’orientation suivant une vitesse données (POR), sur les capacités d’écoute du cheval et de maîtrise de allures du cavalier (Test des allures) et de passage de difficultés en terrain varié (PTV). L’équitation sans mors étant largement répandue en extérieur (balade – randonnée – endurance) il me paraît donc logique qu’elle soit autorisée dans cette discipline. J’ai pu participer à deux TREC avec mon cheval, à l’époque je ne montais pas encore sans mors, mais si l’occasion de refaire du TREC se présente à moi, c’est sans aucune hésitation que j’irai avec mon Side pull.

Le CSO

Depuis quelques saisons désormais, la pratique sans mors est autorisée en compétition de CSO. J’ai moi-même fait quelques concours avec mon Side pull – que l’on a pris par deux fois pour un hackamore… - et j’ai été étonnée du peu de personne que l’on croise utilisant des ennasures. Pour ma part, je connais quelques rares personnes à en utiliser en concours, mais sur le terrain, je n’en ai jamais croisé.

Le Horse Ball et le Pony Games

Dans ces deux disciplines, pourtant associées à la vitesse et où l’on doit avoir un certain contrôle de son équidé (notamment en Horse Ball pour éviter les chocs), la monte sans mors est autorisée (hormis le hackamore pour le Pony-Games, mais nous reviendrons dans un autre article sur la différence entre les ennasures les plus connues).

L’equifun

Dans cette discipline, qui pourrait faire penser à bien des égards au PTV (avec des difficultés quelque peu différentes), la monte sans mors est autorisée.

L’equifeel

C’est une discipline un peu à part car elle se pratique à pied avec le cheval et a pour but de développer l’équitation dite « éthologique » (nous traiterons dans un autre article de ce terme qui est trop souvent employé à tort et à travers) et de mettre en valeur le travail à pied. Il est donc logique que le travail se fasse en licol. Il est tout de même à noter que les entiers sont exclus de ces compétitions.

Point sur le concours complet et le dressage

Qui n’a jamais rêvé de pouvoir dérouler sa reprise de dressage en cordelette ou sans mors ? La FFE, dans le règlement 2016 (applicable au 01/09/15), autorise « La monte sans mors, en licol ou cordelette » dans les épreuves club 4 imposée, poney 3 imposée, club 3 libre, et carrousel en club, poney et amateur.
Que penser de cette disposition ? Est-ce une volonté de la FFE de tendre vers une équitation sans mors en dressage ou bien une disposition pour « contenter » certains cavaliers. Pourquoi est-ce autorisé seulement sur de toutes petites épreuves ? Est-ce un échantillon test ? Si quelqu’un a la réponse à ces questions, je suis toute ouïe. J’ai questionné la FFE, mais silence radio pour le moment sur le sujet. Si vous trouvez un article de presse relatif à cette avancée, merci de me le communiquer.

J’en viens désormais au concours complet, discipline que je pratique avec mon cheval. En compétition club, il est très difficile (voir impossible) de partir sur le CSO et le cross avec une ennasure. En effet, même le hackamore est interdit, et il est bien spécifié dans le règlement qu’il faut un filet. En Amateur et Pro, la problématique est tout à fait différente car « le genre du harnachement est libre » et il est spécifié que le hackamore est autorisé. J’ai expérimenté et en effet, sur les deux concours que j’ai courru en amateur, on m’a autorisé à partir sur le CSO avec mon ennasure. En cross, j’avais également l’autorisation mais par sécurité j’ai combiné mon ennasure au filet car je n’avais jamais pu tester le side en cross à part sur de petits tronc en forêt.
Je n’ai personnellement jamais croisé de cavalier avec un side en concours complet, et vu la tête des juges à chaque fois que je demande, cela doit être un cas assez à part. Et pourtant c’est possible ! C’est à Sandillon que j’ai été le mieux reçu - la juge a approuvé sans discuter après avoir vu la photo de l’ennasure.


C'est suite à ces aventures que je me suis décidée à suivre ce blog, qui a pour but tout d'abord de suivre notre parcours en compétition puis plus largement, je souhaite rédiger quelques articles - généraux tout d'abord - sur la monte avec et sans mors. Et surtout sur l'effet des différents harnachements sur les chevaux.


Une présentation s'impose

Qui suis-je ? Ou plutôt qui sommes-nous ?





Je suis une cavalière amateur qui tente de se faire plaisir avec son cheval tout en découvrant de nouveaux horizons. Cela fait deux ans que je suis l’heureuse propriétaire de Plessis, AAC de 12 ans, ancien cheval de steeple repris par un cavalier professionnel de concours complet après sa carrière (peu fructueuse) en course.


Comment nous sommes-nous tournés vers l’équitation sans mors ?


Je ne sais plus exactement comment cela est arrivé. Dès le mois de Janvier 2015, nous en avions marre du manège et des séances trop répétitives dans le manège. Nous avons commencé par expérimenter l’équitation d’extérieur de nuit. Nous nous y sommes mis à fond. Nous retrouvions le bonheur d’être dehors malgré le froid, les sols gelés et l’obscurité. Nos balades au pas nous comblaient et j’observais un réel changement de comportement chez Plessis. J’ai donc décidé de casser la routine de notre programme d’entraînement un peu plan plan. J’ai testé le travail à pied en liberté dans le manège. Ce fut un échec total, monsieur se roule et… reste arrêté devant la porte du manège. Impossible de capter son attention, j’ai donc pensé à le monter sans mors. J’ai commencé par la longe afin de lui apprendre à répondre à la pression du licol, et il a tout de suite très bien réagi. Nous avons fait la transition mors / sans mors assez facilement et rapidement dans le manège. Nous sommes ensuite sortis en extérieur et nous avons à nouveau découvert une autre manière de vivre les balades qui étaient d’un tout autre goût.

Puis nous avons découvert la cordelette. Les premiers temps ont été difficiles, j’ai eu du mal à lâcher le side pull et nous avons mis plusieurs semaines à nous faire à cette sensation de ne rien avoir d’autre pour communiquer que mes jambes, mon bassin et ma voix.

Au début des beaux jours en avril, nous avons recommencé les balades de jour et les trots / galops dans les champs. Nous ne partions qu’en side pull avec la cordelette, et j’ai progressivement utilisé uniquement la cordelette. Et à un moment, j’ai senti que nous étions prêts. Je suis donc partie en cordelette en balade, au départ uniquement pour des petits tours principalement au pas, puis nous avons progressivement augmenté les allures et rallongé les chemins, nous partons désormais comme cela pour de longues balades tous les deux, incluant également des galops dans les plaines.

J’ai également découvert qu’en carrière / manège, monsieur est beaucoup plus volontaire sans mors. C’est de là qu’est partie l’idée de faire mes concours en side-pull. Et je suis très heureuse car cela se passe à merveille. Nous n’avons pas fait de si bons CSO et cross que depuis que nous courrons en side pull.

Je suis bien consciente d’être parfois jugée, et je suis très souvent traitée d’inconsciente lorsque je dis que je pars sur un cross sans mors avec un ancien cheval de course. Et pourtant il n’y a pas de moments où nous sommes plus en harmonie que sur un parcours. Il semble comme connecté à moi et répond à toutes mes demandes, même les plus fines.

Après, je ne suis pas non plus dans l’extrême en disant que le mors, ça fait mal, que l’ennasure est obligatoirement plus douce qu’un mors. Nous verrons dans un futur article l’effet du mors sur la bouche du cheval, et surtout comment choisir un mors afin de mieux respecter le confort du cheval. Nous verrons également les effets d’une ennasure mal utilisée.

Je ne pense pas détenir la vérité absolue, mais j’espère, au travers de mes articles et de mon parcours, que chaque cavalier pourra trouver une solution adaptée pour son cheval. Vous trouverez également un article sur les pièges de l’équitation “sans mors, sans fers, sans selle” dite “au naturel”. Mais cela fera l’objet d’un article à part entière.

Bonne lecture,


Claire